Nous voilà déjà au troisième soir du Venoge Festival. Cette nouvelle fournée se veut nettement plus rock que les précédentes. Chères guitares, chères batteries et chères basses, puissiez-vous permettre à nos membranes tympaniques de vibrer à tout va, ainsi qu’à nos nerfs cochléo-vestibulaire de voir leurs capacités sensorielles décuplées.


Worry Blast, si jeunes et pourtant si pros

Le public est déjà nombreux devant la scène de la Licorne pour accueillir Worry Blast. Un énorme pistolet surplombe la batterie, les fumigènes sont en marche, les guitares branchées. Les Valaisans sont déterminés à envoyer des décibels, le ton est donné pour la soirée. Sur scène, le groupe est communicatif, n’hésite pas à aller vers le public et leur hard rock invite à la bonne humeur. « À nos débuts, on faisait une reprise de Sum 41, alors de pouvoir partager la scène avec eux, c’est un honneur ! » Worry Blast sont autant excités d’être là que les fans du premier rang et cela donne un concert plein d’énergie et de bonheur. Pour ajouter une touche fun à tout ça, des guitares gonflables géantes ont volé dans le public. Elles auront eu raison de quelques verres de bière au passage…

 

Rebel Duck

L’ambiance n’a pas le temps de redescendre que Rebel Duck monte sur la scène de la Venoge. Les Neuchâtelois ont proposé un concert de bon rock’n’roll aux touches un peu heavy. La joie d’être là se lit dans les yeux des quatre rockeurs et ils donnent tout pour le public qui s’est rassemblé sous la tente. Un échauffement idéal avant d’aller sauter partout pour Sum 41.

 

Cure de jouvence avec Sum 41

Sum 41, peu de monde le niera, c’est plus qu’un groupe, c’est un symbole. On est tous passés par cette case entre nos 12 et 16 ans avant de commencer à écouter des groupes plus heavy. Alors c’est avec beaucoup d’impatience et d’émotion que le Venoge Festival les attend. Les Canadiens montent sur scène dans une euphorie palpable et sans prendre de gants entament ‘The Hell Song’. La majeure partie du set est composée de morceaux issus de l’excellent ‘Does This Look Infected’ auxquels d’ajoutent les classiques ‘Fat Lip’, ‘In Too Deep’ ou encore ‘Walking Disaster’. Deryck communique autant que possible avec son public, serrant des mains et donnant des médiators à qui en demande. Le public est motivé et plus réceptif que les soirs précédents, un beau cadeau pour le groupe qui a repoussé sa session d’enregistrement pour faire une mini tournée en Europe. A la fin du concert, des milliers de sourires s’affichent sur les visages des festivaliers qui, le temps d’une heure et quart, sont retombés en adolescence.

 

Fensta

Fensta, ce power-trio helvétique, mélange avec goût du rock et du rap. A l’écoute de leur prestation, on s’aperçoit que les compositions se ressemblent finalement assez toutes. En dépit du fait que le timbre de voix de Julien Vonlanthen n’émoustille pas vraiment, mais la musique en elle-même est accrocheuse, grâce notamment à quelques subtilités rythmiques distillées çà et là. Il faut dire que les membres de Fensta ne sont plus de jeunes premiers, et qu’on ne va pas leur apprendre ce qu’est la musique. Le public répond présent aux injonctions du ‘frontman’, et la fosse se veut garnie de fans venus en nombre. La fin de leur show annonce un déplacement stratégique du côté de la grande scène, afin de pouvoir assister au concert des Français de Shaka Ponk.

 

Les petits Shaka Ponk devenus grands

Plus grosse production que le Venoge Festival ait jamais accueillie, Shaka Ponk ont donné du fil à retordre aux bénévoles avec leur quatre semi-remorques de matériel et de décors. Ils nous l’avaient confié en fin d’année dernière « ce qu’on a envie de faire ne passe pas dans les camions, ni sur les scènes des festivals ! » Pour les camions, le problème a été réglé. Pour les festivals, la scène de Penthalaz a dû être agrandie de deux mètres. Dans le public, l’excitation de revoir le groupe après leur pause de deux ans est palpable. Et une fois les six singes sur scène, c’est, comme d’habitude, la folie furieuse. Frah, naturellement, n’a pas attendu plus de deux minutes avant de s’offrir un premier bain de foule, mettant un peu sur les nerfs les sécus pas trop habitués à ça. Certains spectateurs qui découvrent le groupe n’osent pas détourner le regard de la scène, ne serait-ce qu’une seconde tant ils sont fascinés par le show. Il faut dire que la campagne paisible de Penthalaz a rarement vécu pareil ouragan ! Lorsque le chanteur vient chanter au milieu de la foule sur une scène improvisée avec deux cubes et demande un énorme circle pit autour de lui, certains s’offre la petite folie de faire un tour, jeunes tout comme personnes plus âgées. Un moment qui témoigne de la bonne ambiance qui règne dans une foule qui peu paraître brutale. Enfin, les derniers rangs sont conquis lorsqu’il continue de traverser le festival jusqu’à l’espace VIP pour chanter ‘Smell Like Teen Spirit’ avant de retourner sur scène, non sans avoir fait un petit check à chaque personne de la zone pour personnes à mobilité réduite. Une chose est sûre, le Venoge ne risque pas d’oublier ce concert de si tôt !

 

Texte : Alessia Merulla & Pierric Dayer

 

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