Un jour, je reçois dans ma boîte e-mail, un press-kit d’un groupe totalement inconnu, me présentant son projet et me demandant si je voudrais bien assister à leur vernissage. Un nouveau groupe et en plus aux Caves du Manoir ? Ma réponse fut évidemment oui ! Même si le Doom n’est pas forcément mon style favori, je saute dans ma voiture, direction le pays du vent et du château de la Bâtiaz.


Commençons par poser les bases, si tu le veux bien (mais ta curiosité fait que tu veux !) Les Somnolent Priests évoluent dans un univers conceptuel comprenant plusieurs actes. Et dans la tête des deux concepteurs Xeuhl et Zoïd (de leur vrai nom Xeuhl et Zoïd…) ça bouillonne d’idées. Petite explication en bref : Grâce à l’efficacité de la science à expliquer les secrets de l’univers, toutes superstitions et croyances ont bientôt disparu… Je n’en dis pas plus !  A toi cher assidu du Daily Rock, de creuser un peu, pour autant que cet avant-goût te titille !

Niveau musique, il est de bon aloi de préciser que le groupe ne possède pas encore de support physique, mais que leurs improvisations sont enregistrées en live. Suivra ensuite, un album enregistré entièrement en public. C’est audacieux de la part des deux géniteurs de Somnolent Priests ! Le style, lui, navigue entre Drone, Doom et Post-metal. Le tout donne quelque chose de très ‘ Ambient’. Il ne faut pas aller chercher du côté de la technique ou de la démonstration. Par contre, il faut se laisser prendre par les textures sonores et relever la recherche sonore effectuée par les deux protagonistes. L’accordage de leur guitare style ‘ Drop D’, ainsi que des accords dissonants, projettent l’auditeur dans une ambiance apocalyptique. Certaines parties sont calmes et d’autres plus rythmées, ce qui donne un regain de dynamique. On regrettera que l’ensemble ne se veuille pas un peu plus progressif, afin d’emmener l’auditeur très haut, pour ensuite l’écraser plus bas que terre. La complicité des deux musiciens fait merveille. Ce projet presque totalement improvisé les oblige à s’écouter, à capter le feeling de l’autre. Il n’est pas aisé de ressentir ce que l’autre va faire. Un exercice de style, assurément !

En résumé, l’Ambient-Doom n’est toujours pas ma tasse de thé. Mais la prise de risque, l’audace, l’originalité ainsi que le travail sonore sont à relever. Comme il y a cinq actes, cette première fournée donne envie de poursuivre l’aventure avec les Somnolent Priests, et de découvrir au gré des prochains actes, l’évolution que le duo sera capable d’offrir à ce projet. Et je suis très confiant, car seul Jean-Jacques Goldman avait des actes manqués.

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