Slash-3Il avait joué dans la même salle il y a deux ans en première partie de Motley Crue et le concert n’était même pas sold-out malgré la réduction des tribunes. Ce soir, Slash a réussi à ramener presque 7000 personnes dans une salle très bien remplie, signe évident de la popularité de son projet solo. Des théâtres aux arènes en une année ce n’est pas évident.  Tout cela grâce à son nouvel album ‘World on Fire’ ? Faim de rock’n’roll parmi le public ? Allez savoir. Néanmoins, le public suisse a répondu présent à cet évènement.

Afin de chauffer les planches, on retrouve sur scène les canadiens Monster Truck avec leur stoner rock aux saveurs blues. Groupe intéressant que je voudrais revoir dans une situation plus intime d’un club. Mais tout le monde était là pour l’ex-Gunner. Après l’intro, Slash entre sur scène avec ses acolytes Myles Kennedy et ces Conspirators. Lunette de soleil, pantalon en cuire et capot, le charismatique guitariste est prêt pour conquérir Bâle. ‘You’re a Lie’, issue de l’album ‘Apocalyptic Love’ ouvre a danse. La sono n’est pas parfaite, trop… « grosse salle ». Mais sur scène, on rock et rolle. Avec ‘Nightrain’ en deuxième position on lorgne déjà sur le répertoire de G’n’R (pas moins de 7 morceaux du groupe seront joués ce soir). Myles démontre une fois de plus être un des meilleurs frontman actuellement actifs. Très bon chanteur charismatique, même si parfois il semble faire son devoir trop de manière trop propre, enlevant ainsi la dose de rock’n’roll.
Les Conspirators de leur côté sont une machine bien rôdée et soutiennent comme il le faut Slash et Myles. Le concert continue avec des morceaux de la carrière plus récente du guitariste et aucun morceau des Snakepits ne trouve sa place dans le setlist. Même Velvet Revolver ne fera son apparition que sur ‘Slither’. Le nouveau morceau ‘Withered Delilah’ fait son début officiel ce soir et même s’il est bien accueilli, l’enthousiasme du public retombe un peu, comme sur presque tous les nouveaux morceaux. La faute au manque de connaissance de ce dernier opus? Peu importe, ‘You could be mine’ de G’n’R sauve la situation. Pour ‘Doctor Alibi’ et ‘Out Ta Get me’, ici dans une version encore plus punk, le bassiste Todd Kerns prend la relève de Myles au chant et offre une patte un peu plus rock’n’roll. Bien joué. Entre d’autres titres depuis ‘World on Fire’, encore du Guns avec ‘Mr. Brownstone’ et ‘Rocket Queen’, où Slash se lance dans un solo de presque 20 minutes ! Je n’ai jamais apprécié les solos, même pas par les vertueux du prog-rock, mais là Mr. Hudson a enterré l’ambiance de la salle et les morceaux suivants ‘Bent to Fly’ et ‘World on Fire’ ont bien souffert. A nouveau pour sauver la situation, ‘Sweet Child O’Mine’ réussit un tour de force et rend le public en délire dès les premières notes! La susmentionnée ‘Slither’ termine la partie ‘officielle’ du concert, mais Slash pouvait-il s’en aller sans jouer le super-hit de sa carrière ? Naturellement non et ‘Paradise City’ termine le concert avec un public en jubilation et lancement de confettis. C’était sans doute une bonne soirée de rock, mais, pour ce qui me concerne, avec moins de passion que dans les concerts précédents. J’aimerais les revoir dans un théâtre et avoir à nouveau un atmosphère plus de club rock qu’une grosse salle arrive trop rarement à transmettre. [Andy Gaggioli]

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