Évitant largement l’écueil de la première partie-prétexte, Hyperculte a partagé la soirée sur un pied d’égalité avec Ron Gallo ce mercredi soir. Est-ce que l’engouement autour de ce duo est justifié ? On ne s’avancera pas à trancher, mais il est certain que la combinaison batterie-contrebasse affiche une certaine fraîcheur dans la scène romande. La contrebasse se révèle d’une polyvalence insoupçonnée une fois secondée par les pédales et les boucles qu’elles permettent ; à gauche, la batteuse trouve le juste équilibre en répétitivité et ornementations, tandis que sa voix pleine de reverb  évoquent apporte un sens tragique à ce post-punk un peu hors du temps. Ron Gallo ensuite apparaît presque convenu, et ce n’est pas faute d’avoir passé en revue toutes les ramifications de son rock, tantôt vibrant d’une énergie très punk, tantôt partant en couilles dans des délires noise, grinçant toujours, parfois boogie. Mais que ce soit dû à un public plutôt statique, à la perspective de se lever pour bosser le lendemain, ou à un réel manque de conviction de la part du Pennsylvanien, on en ressort avec l’impression d’un cahier des charges rempli consciencieusement. Pas de quoi pleurer, autrement dit.

Texte par Louis Rossier / Photos par Lulu Maugeon

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