Il nous fallait plus qu’un avis pour ce nouvel album de Rataxes! Petit chanceux, on vous en préparé deux!


Entre le canton de Vaud et le canton du Valais, il existe un territoire appelé le Chablais. De cette région naquit une bande de filous ultra talentueux qui un jour se dit : « et si on faisait de la musique ensemble ? » Ils virent que ça fonctionnait. Plus tard, ils décidèrent de réitérer l’expérience en changeant quelques paramètres : ils virent que ça fonctionnait. Et ils continuèrent ainsi, se mélangeant, intégrant des nouveaux musiciens, créant des projets très différents mais toujours inspirés : Frozen Crows, Akshara et celui qui nous intéresse aujourd’hui : Rataxes.

Il y a quelques semaines sortait leur premier album ‘Rhino Mantra’ : on est entraîné dans un registre stoner rock bluesy et on serait tenté de faire du name dropping : « ça ressemble à Clutch, à Red Fang, à Orange Goblin à nianiania… » mais s’arrêter à ça ne serait pas rendre hommage à Rataxes, qui arrive à raviver cette « zone » du stoner qui ne m’intéresse pas tellement d’habitude (ndlr : oui, mon cœur balance du côté psych-doom de la force et non je n’aime pas trop Clutch). Je décompte plusieurs raisons à ce merveilleux phénomène : une voix incroyable, des riffs assassins et variés, des structures de morceaux recherchées (on est loin des 3 minutes règlementaires), une capacité à écrire des solos d’anthologie ET à les exécuter parfaitement.

Cet album, c’est 7 morceaux d’une durée moyenne de 7 minutes, enregistrés sur bande et mixés à l’ancienne. C’est vite vu : si tu es un tant soit peu amateur-trice du genre, il faut te ruer dessus. Disponible partout sur internet, tu peux même te débrouiller pour gratter un des derniers exemplaires de la version vinyle.

facebook.rataxesband.com

Note: 4/5

[Fantin Reichler]

La plume se fait sentir un peu lasse ces derniers temps. Les oreilles aussi. Le stoner tourne, continue de vagabonder dans des chemins déjà et toujours explorés. Comme un genre de tourisme de masse, mais musical. Il y a bien quelques rares étoiles qui brillent à l’horizon de l’originalité, mais elles ne sont pas légion. Rataxes à l’honneur d’en faire partie. Le jeune groupe de stoner helvétique nous vient avec leur premier album Rhino Mantra. Publié sur la plateforme « Stoned Meadow of Doom », ils commencent à se faire connaitre.

Rhino Mantra. Un nom bien étrange, qui peut inviter certains curieux à se pencher dessus. Babar, vous vous souvenez ? Le méchant rhinocéros dans l’histoire, Rataxes qu’est son nom. Je vous laisse faire le lien avec le titre de l’album. Vous situez ? Parfait, continuons.

Premièrement effrayé à l’idée de me taper une millième écoute de choses déjà faites et réentendues sur la première partie, je suis dans un second temps agréablement surpris d’entendre que certains savent dérivés des sentiers battus et emmener nos oreilles dans des contrées inexplorées. Bien que les premiers morceaux de l’album ne révolutionnent en rien la sacrale structure du stoner, la suite amène son lot d’étonnements. Il faut déjà relever l’humour omniprésent dans leur œuvre : appeler un morceau Jean-Claude van Damme et parler à l’intérieur de « kung-fu robots », fallait oser.

Le troisième morceau amorce ces nouveautés. Il se lance dans les oreilles. Cosmic Pirates qu’il s’appelle. La touche des musiciens est respectable et entraine l’auditeur qui sait entendre vers des confins lointains. Les mesures évoluent, comme si les premières pièces de l’album étaient juste là pour inviter l’auditeur à se pencher sur cette œuvre, à créer une ambiance connue pour nous rassurer, nous appâter.
Dancing Machine, cinquième morceau de l’album, s’élance dans la course. Cette danse apporte comme un vent frai, avec une voix beaucoup plus calme que sur le reste de l’œuvre. La douceur s’invite dans la musique, créant un petit répit souhaitable dans ce déluge de distorsion. On en demanderait presque un peu plus dans cette veine-là. La voix, d’ailleurs, parlons-en. Mélange de The Clutch et 1000mods, avec la puissance d’Ordos. Vous me direz si vous êtes d’accord.

Somme toute, une belle manière d’honorer le sacro-saint metal psychédélique, tout en nous emmenant dans des contrées inexplorées. Une production locale qui fait plaisir à entendre.
Note : 4/5

[Pierre Guanzini]

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