IRON MAIDEN ft Lauderdale 2010

On ne vous fera pas l’affront de vous présenter le programme de Paléo – on sait bien que tout le monde l’a déjà vu (et s’en est certainement déjà plaint, quel cynisme !) – mais, par contre, on a décidé de faire une petite sélection made in Daily Rock des concerts auxquels il faut absolument assister. Vous avez demandé le programme ? Voici le nôtre.


Mardi 19.07
Il est difficile de suivre une édition anniversaire, et c’est d’autant plus vrai lorsque ladite édition faisait se produire côte à côte Robert Plant, Joan Baez et Patti Smith – en toute simplicité. Paléo a donc frappé fort en annonçant la venue de Muse quelques semaines avant le reste du programme, et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça a effectivement attiré l’attention. Mais si le trio britannique n’a plus rien à prouver et a su fidéliser son public au fil des années, certains n’en ont pas eu l’occasion : c’est notamment le cas de Courtney Barnett, dont le premier album, Sometimes I Sit And Think And Sometimes I Just Sit (à dire très vite en faisant une pièce droite) est sorti il y a moins d’une année. Et quel premier album ! Internationalement acclamé par les fans comme pour la critique (c’était même notre album du mois à l’époque), l’Australienne a su se faire une place de choix dans le monde de l’indie rock un poil folkeux. Elle sera accompagnée de la crème de la crème du rock français en la forme de Grand Blanc, dont l’inspiration Joy Division se prête étonnamment bien aux textes en français – certains comparent même le groupe de Metz à Baschung, et, si le mélange peut prêter à la confusion, il n’en est pas moins harmonieux dans sa morosité. Pour rester dans l’ambiance ‘dark et français’, AaRON posera aussi ses valises dans la plaine de l’Asse pour un concert tout en douceur et en intensité. Nul doute que l’electro (choc) de Boys Noize saura ensuite faire danser les troupes pour terminer la soirée sur une note plus joyeuse.

Courtney Barnett
Courtney Barnett

Mercredi 20.07
Le succès de Muse faisait d’eux le groupe phare du festival avant même sa programmation sortie, mais c’était sans compter sur l’annonce choc de la venue d’Iron Maiden, complètement inattendue et plus que bienvenue. Dans la catégorie ‘groupes mythiques’ (mais dans un tout autre genre), c’est Louise Attaque (qu’on ne présente plus) qui reprendra le flambeau des ‘groupes-qui-chantent-en-français’, un thème qui se retrouve régulièrement dans la programmation de cette année. S’il arrive régulièrement que des festivals ‘généralistes’ programment un ou deux groupes de metal mythiques, Iron Maiden ne sera pas le seul représentant du genre cette année : en effet, le mercredi est définitivement placé sous le signe de la musique vénère, une première pour Paléo ! Faisant la part belle aux artistes suisses, cette soirée du mercredi verra aussi se produire les Genevois de Promethee – dont on a parlé régulièrement, entre autre ici et là – et les fantastiques Chaux-de-Fonniers de Coilguns, mais aussi Eluveitie, faisant office de lien avec la programmation celte du Village du Monde. Plus rock que metal mais toujours énervé, les Bordelais de J.C. Satàn mettront sans une ambiance d’enfer (ohoh), et Steve’n’Seagulls rendra hommage au genre avec leurs covers folk – on se rappelle du buzz énorme que leur cover de Thunderstruck (AC/DC) avait créé.

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Jeudi 21.07
Si le jeudi s’annonce un poil moins agité, il n’en est pas moins prometteur, avec notamment les Français d’Hyphen Hyphen au sommet de leur gloire (pour une fois qu’un groupe mérite sa Victoire de la Musique !) accompagnés de leurs indémodables concitoyens de Birdy Nam Nam. Ils seront rejoints par le groupe genevois Le Roi Angus dont la pop psyché à texte fera office de lien avec la programmation très axée chanson française du jeudi. Mais la tête d’affiche de la soirée est sans aucun doute le mythe qu’est Massive Attack, infatigable – le groupe enchaîne sans répit festivals et tournées des salles – sans jamais sacrifier la qualité à la quantité.

Vendredi 22.07
Le vendredi annonce le retour surprise (ou presque, leur venue ayant été annoncée fin 2015) de Téléphone – sans Corine Marienneau, toutefois – sous le nom de Les Insus, mais aussi la toute première apparition des Londoniens de Bastille au Paléo, où leur electro-pop indie est tant à sa place qu’il est difficile de croire qu’ils ne s’y étaient jamais produit jusqu’ici. S’il semble tourner en continu dans tous les festivals d’Europe, Lilly Wood & The Prick n’en est pas moins un excellent groupe live, et c’est aussi le cas des Belges de Balthazar, qu’on a eu l’occasion de voir ouvrir pour Editors mais aussi en solo dans de plus petites salles – notamment l’Amalgame en 2015. Pour la pause électronique quasi-obligatoire de fin de soirée, l’electro infusée de funk et de new wave de DBFC se pose ici comme choix évident.

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Samedi 23.07
Si la soirée du samedi ne tombe pas exactement dans notre cible, elle n’en propose pas moins un programme de qualité dans d’autres genres musicaux (big up au fantastique Abd Al Malik), et propose tout de même quelques options avec notamment The Chemical Brothers (qui n’ont plus besoin d’introduction) mais aussi l’electro-rock ultra-efficace de The Shoes et les genevois de The Animen, dont on est très, très fan (on en a parlé ici).

Dimanche 24.07
Tout comme le samedi, le programme du dimanche sera moins intéressant pour les fans de rock – sans surprise étant donné qu’elle est traditionnellement la ‘journée des familles’ du festival – mais il serait criminel de ne pas mentionner le cultissime Michel Polnareff, ainsi que le très fédérateur Thomas Dutronc. Catégorie ‘éclectique’, on ne fera pas mieux que les Parisiens de 3SomeSisters qui pratiquent un rafraîchissant mélange des genres très international, et qui promettent un live show ‘queer, androgyne et glam ironique à la Bowie/Mercury’ (rien que ça) explosif.

Village du Monde
Le pays mis à l’honneur cette année n’en est pas vraiment un puisque le thème se trouve être ‘celtique’, mais hey, c’est l’opposé d’un problème que d’avoir plus de choix. On retrouvera donc les Valaisans d’Anach Cuan, bien connus des fans de bals celtiques, mais aussi Carlos Núñez, qui n’a plus besoin d’être présenté, les Ecossais de Red Hot Chilli Pipers (oui, oui), Altan et The Real McKenzies.

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