Tu le croyais mort, enterré, ridé, essoufflé et au bord du gouffre de l’oubli ? Toujours pas ! Le Madman est loin très loin de danser avec la page blanche !. Bien que cet album, qui offre pas moins de onze titres, ne soit pas le meilleur, et de loin, que le célèbre prince des ténèbres sur Terre ait produit, il n’en demeure pas moins un vivier d’excellents morceaux originaux. Et comme dans chaque vivier il y a les dégénérés congénitaux et les barrés de la campagne, ou plutôt de l’océan. Pour être plus précise, ‘Under the Graveyard’, ‘Goodbye’ ou ‘Straight to Hell’ et même ‘Ordinary Man’, chanson titre en collaboration avec Elton John, sont des petites merveilles. Par contre il y a un déséquilibre puissant avec ‘Holy for Tonight’, comme si Ozzy ne pouvait pas tenir cette promesse, et surtout ‘Take What You Want’ en featuring Travis Scott… incroyablement décevant! Les duos improbables dont il ne sort rien sont assurément un bon exemple que certains délires doivent rester dans le cercle de l’idée libératrice, certes, mais privée. Il faut néanmoins reconnaître que c’est un album totalement représentatif de la vie du grand Ozzy Osbourne : de la beauté, des excès, de l’homme ordinaire et du génie. La grandeur et la perfection semblent indissociables de la fange et des rébus comme pour nous assurer de l’humanité de leur créateur. Ce qu’on va faire c’est fermer les yeux, au vu de sa belle et chaotique carrière, sur ces titres complètement dispensables qui deviendront aussi légendaires que les merveilles déjà à son actif. Elton John et Ozzy Osbourne quand on y réfléchi trente secondes c’est logique. Ils ont une folie similaire, des univers personnels fantasques, sans oublier les décennies d’emmerdes et d’emmerdeurs qu’ils ont croisés et continuent de croiser dans leur existence hors du commun. La bonne nouvelle est qu’un album prédit une tournée que j’espère mondiale. Un concert d’Ozzy c’est comme ceux de Queen, d’Iron Maiden ou d’Elton John justement, même si on n’est pas forcément client, le show reste magnifique et magique. Finalement c’est tout ce qui importe, non ?

Note 4/5

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