Overkill_2016_interview-Daily-rock
A l’occasion de leur date à Londres le 13 avril passé, nous avons pu nous entretenir avec Bobby Ellsworth, chanteur et leader du groupe. Une belle rencontre avec une impressionante personalité.


Salut Bobby ! Alors, heureux d’être ici ? Comment te sens-tu à Londres ?
A fond ! Il y a une super atmosphère qui règne dans les grandes villes comme ici, un peu comme à New York ou à Paris, tu t’imprègnes de l’excitation ambiante et tu fais tout ressortir pendant le show !

Te rappelles-tu de la première fois que tu as joué ici avec Overkill ?
La première fois que j’ai joué ici, c’était… en 1987, en première partie de Helloween, à Hammersmith !
Dans quelles villes d’Europe préfères-tu jouer ?
L’Allemagne a toujours été un endroit particulier pour nous. On y a fait notre toute première tournée. Mais de manière générale, dès que le show commence, l’endroit n’importe plus. L’autre soir nous étions à Brighton, mais on aurait pu être n’importe où sur la planète, enfin sauf en Asie ! (rires)
En parlant de l’Asie, y a-t-il des pays dans lesquels vous n’avez pas encore joué que tu voudrais visiter ?
En Asie, nous avons déjà joué au Japon et en Corée, mais j’aimerais bien essayer la Chine, l’Indonésie, la Malaisie, l’Inde, l’Afrique du Sud et l’Islande.
Cela ne doit pas être facile d’aller là-bas !
Oui, il y a récemment une communauté metal qui commence à se former en Inde par exemple, quelques promoteurs s’y trouvent. Pour l’Islande par exemple, cela ne fait que 3 ans qu’ils ont un festival !
Après 17 album studio, où trouves-tu l’inspiration et la motivation de continuer à faire ce que tu fais ?
Ca fait partie de notre travail, et je pense qu’on est plus heureux quand on travaille. Faire des tournées, écrire des chansons, tout cela nous permet de nous sentir complets en tant que personnes. Quand tu trouves ce que tu aimes faire dans la vie, tu n’est pas obligé de te forcer à travailler. Et de tout ce travail que tu fournis, tu tires des opportunités, et c’est elles qui t’apportent la motivation nécessaire. Pour moi, je ressentirai la même chose pour le 18ème album que pour le premier !
Justement, prévoyez-vous de sortir un nouvel album prochainement ?
Les gars m’ont envoyé une démo de 11 morceaux, et j’en ai déjà fini 5 !
Donc le groupe écrit la musique et ensuite tu poses les paroles dessus ?
Ca dépend, parfois on part d’un riff, parfois d’une ligne de voix, et ensuite D.D. écrit autout de cette ligne. Ensuite on fait les modifications avec le groupe au complet, et on décide de la direction finale du morceau, et ensuite la mélodie. Je n’ai généralement pas encore les paroles à ce stade, elles viennent en tout dernier. C’est un processus assez plaisant pour nous tous !
J’ai 21 ans et j’adore votre musique. Quel effet ça vous fait de savoir que même la jeune génération vous écoute et vous apprécie ?Vous attendiez-vous à ça ?
Bien sûr que je m’y attendais, on est tellement bons ! (rires) Non, plus sérieusement, je pense que c’est grâce à la jeune génération que tout cela a pu arriver aux vieux groupes, grâce à la valeur qu’elle donne à ce genre. C’est génial, ça fait maintenant trois générations qui écoutent du thrash metal, et cela apporte beaucoup de valeur. C’est peut-être la raison pour laquelle ce n’est pas extrêmement populaire, car ça s’adresse à un nombre restreint de gens, ce qui est très louable.
Cet été, vous jouez dans plusieurs gros festivals comme le Hellfest, le Graspop, etc. Préfères-tu les grosses scènes où te sens-tu plus à l’aise dans des salles moyennes comme ici, où le public vient spécialement pour vous ?
Personnellement, je préfère les petites salles. Je veux dire, les festivals sont cools mais c’est comme si on y était en vacances. On revoit des gars qu’on connaît des autres groupes, on boit des bières dans les backstage, on mange des hamburgers, c’est cool ! (rires). Mais oui, je préfère quand je peux vraiment contrôler la manière dont se déroule le show, ce qui n’est pas possible en festival.
Finalement, ton avis sur la scène metal actuelle ?
En comparaison avec la scène de nos débuts, il y a un côté trés sain, et je pense qu’on doit ça à la jeune génération. Au début du thrash, c’était très réjouissant car complètement nouveau, et on ne savait pas du tout à quoi s’attendre, quelles étaient les possibilités. Maintenant, les jeunes groupes peuvent être inspirés par l’histoire du thrash, avec des groupes comme Metallica ou Testament, qui étaient inconnus dans les années 80.
As-tu des conseils pour les jeunes groupes de metal qui veulent tourner, être signés, etc. ?
Je ne sais pas si je peux donner des conseils par rapport au fait d’être signé, parce que c’est difficile aujourd’hui, et c’est complètement différent de l’époque que je connais. Je peux te dire ce qu’on a fait pour être signé : On a juste continuer d’insister, d’envoyer des cassettes aux labels. Mais ça ne marche plus comme ça maintenant. Par contre, quelque chose qui s’applique toujours aujourd’hui est ceci : Ayez un concept original, et restez y fidèles. N’utilisez pas les idées de quelqu’un d’autre. Inspirez-vous, mais assurez-vous de restez-vous même ! [Claire Genoud]

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