Nick Cave

On pensait bien que la bandante aventure extra-conjugale Grinderman, vécue par une poignée de Bad Seeds, allait laisser des traces. Mais imaginer que le retour de Nick Cave auprès de son aimée serait aussi passionné et passionnant, restait du domaine du fantasme. C’était bien mal connaître le couple. Si l’on avait été un peu plus attentif, le fascinant ‘Abattoir Blues/The Lyre of Orpheus’, paru il y a plus de trois ans, nous montrait bien qu’après des années de relâchement il avait déjà retrouvé toute sa fougue amoureuse, même si l’on n’en était alors qu’aux préliminaires. Aujourd’hui finie l’approche en douceur, place à une cour endiablée. A grand renfort de valses ténébreuses et de poèmes capiteux, l’Australien s’offre entier à sa belle, lui dévoile son âme sans masque, met en lumière ses doutes, ses contradictions, en appelle au divin pour d’ultimes explications. Et la réponse de la belle est sans équivoque, lignes de basse tressées avec soin, cascades de percussions brillantes, cordes laissées libres au vent, l’abandon est total. On rêverait même qu’une éventuelle nouvelle infidélité vienne encore un peu plus pimenter cette presque trop belle histoire.

Label : Mute Records / ANTI-

www.nickcave.com

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