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Quand on y réfléchit un peu, les femmes les plus connues dans le monde de la musique sont soit des chanteuses pop, soit font partie d’un ‘groupe de fille’ (surtout Beyoncé, qui fait les deux), toujours dans un registre très pop. Ce style musical peut avoir une connotation très négative, qui nous amène à nous demander : pourquoi le genre pop est-il si souvent dénigré? L’art a-t-il une certaine valeur? Est-ce du snobisme? Juste une question de goût?  D’un point de vue rock’n’roll, on se dit souvent que les artistes pop ont moins d’emprise sur leur musique, matraquée par les labels et remaniée pour les radios. Dans le rock, une vague indie souffle depuis longtemps, ce à quoi les plus snobs répondent que c’est de la ‘pop’, mais qui reste un genre musical qui soulève bien des questions et indignations.

Il n’est pas si difficile d’expliquer pourquoi il y a si peu de femmes dans la scène indie : elles sont là, mais bien cachées par une presse souvent un peu trop réticente à mettre en avant des artistEs qui ne font pas dans la pop. Pourtant, les choses bougent : l’Australienne Courtney Barnett fait un tabac dans le monde entier, The Japanese House se produit en première partie de The 1975, et les Espagnoles de Hinds sont – enfin –  populaires en Europe. Et si vous n’en connaissez aucunes, on vous recommande chaudement d’y jeter une oreille.

Nous vous avions promis trois groupes émergents à rajouter à votre playlist : voici donc nos coups de coeur de ce début d’année.
Le premier est Anteros, un quatuor londonien qui a réussi un tour de force : créer une synth-pop qui sonne de manière organique. Avec quelques touches qui font penser à  Kankouran, ils auront de quoi réchauffer votre été. Signé chez Regal Records (Babyshambles, Lily Allen), Anteros vient de se produire au Great Escape (pas le bar lausannois, le festival à Brighton, hey) et n’a aucune raison pour ne pas devenir massivement connu d’ici à l’année prochaine. Ecoutez-les maintenant, vous serez encore plus cool quand ils atteindront la célébrité.
Le second est Pale Waves, groupe également anglais mais du côté de Manchester, qui définit sa musique comme du ‘glitter’n’reverb’, autrement dit de l’indie-pop rêveuse et estivale qui se vit aussi bien dans une salle sombre et mystique.
Le dernier groupe à s’ajouter à notre liste est The Big Moon, un ‘all girl band’ (tiens, ça mériterait un autre article) qui enchaîne les tournées, notamment avec The Maccabees, et qui accroche un sourire sur tous les visages. Juliette, leur chanteuse, a décidé de créer un groupe après avoir vu Fat White Family sur scène – et qui pourrait l’en blâmer? – : voici comment The Big Moon et leurs chansons aux refrains ultra-catchy sont arrivés jusqu’à nos oreilles.

Pour les plus avides et peut-être les plus heavy d’entre vous, on vous conseille, en vrac, Black Honey, Purple, Coves, Dilly Dally ou encore Estrons. Ne nous remerciez pas, on a le coeur sur la main.

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