Versión en castellano abajo !

Samedi dernier, par une fin d’après-midi moite comme seul sait la produire ce satané climat méditerranéen, je posais mes pieds sur le sol d’Alicante, directement devant le Marearock. Ayant calculé mon timing pour arriver au moment où commenceraient les groupes qui m’intéressaient, nous allons pouvoir passer directement aux choses sérieuses. Mais tout d’abord, le festival : 11ème édition, et cela se sent. Tout marche comme sur des roulettes selon moi, tant au niveau des concerts (à l’heure!), que de l’accueil, et du lieu en soit. Bon point.

Mais passons à ce qui vous intéresse, chers lecteurs. La musique ! Ça commence bien puisque le premier groupe que j’ai pu voir, Los Chikos del Maíz, groupe de rap/hip-hop de Valence, très engagé politiquement, arrive sur scène avec rien de moins qu’un drapeau suisse ! Et on se doute bien que ce n’est pas une ode à nos montagnes et nos fromages, mais plutôt une critique qui tape dans le mille : plus d’un politicien espagnol doit avoir un compte qui sommeille dans nos banques… Si l’envie vous prend de vous pencher un peu sur les paroles de ce groupe, je vous le conseille fortement. C’est agressif, mais néanmoins plein de bon sens. Pas étonnant que le groupe soit habitué des polémiques. Les paroles dérangent, mais font réfléchir… A noter que le combo sera en Suisse pour 3 dates en septembre, avant son arrêt pour durée indéterminée. Le 15 septembre à Genève, le 16 à Langnau et le 17 à Lucerne.

https://www.youtube.com/watch?v=orQOfHMuDUM

Après une pause bien méritée, me voilà repartie à l’assaut de la fosse et… La claque. Honnêtement, je ne savais pas à quoi m’attendre avec Hamlet. Du heavy metal soit, mais rien qui m’avait transcendée à la première écoute. Mais alors là. Mais alors là mes amis… Un chanteur en sueur qui court et saute d’un bout à l’autre de la scène, joue avec les photographes, monte sur les barrières, finit même pas lancer un circle pit depuis le public. Et des riffs qui ne laissent aucun repos aux oreilles. Je suis restée scotchée, à prendre des photos pendant toute la durée du concert. Mais j’aurais tout autant eu envie de lâcher mon boîtier pour headbanguer, n’en déplaise à ma nuque. Le groupe madrilène est un véritable spectacle, une bulle d’énergie, et l’on aurait voulu que cela ne s’arrête jamais.

https://www.youtube.com/watch?v=_ATvSSueJLE

La soirée continue, et s’en vient la tête d’affiche, celle pour qui beaucoup de gens sont venus : La Raíz. Peu connus dans notre petit pays (enfin il me semble, faites moi signe, je me sens seule là!), les valenciens originaires du village de Gandía sont LE phénomène montant en Espagne depuis quelques années, et plus particulièrement avec leur 3ème opus sorti cette année, « Entre Poetas y Presos » (littéralement, entre poètes et prisonniers). Onze musiciens sur scène, dont 4 chanteurs… Un groupe de ska/reggae/rock comme on aimerait en voir plus souvent dans nos contrées ! Leurs chansons allient poésie et critique sociétale dans un savant mélange de rap, de reggae, de rythme qui donnent envie de remuer le popotin, et toujours de bonne humeur. Je ne peux résister à l’envie de vous laisser un extrait ci-dessous…

https://www.youtube.com/watch?v=Q6yuB-CzbsM

Enfin, le dernier groupe pour lequel j’avais fait le déplacement… Il est 3h20 du matin, je n’ai plus les yeux en face des trous, je m’endors sur une chaise. Aspencat commencent ! Autre groupe originaire de la communauté valencienne, décidément très productive en matières de groupes engagés… Ici, on touche au reggae, mixé au dubstep et au dancehall… Que dire ? Certains les considèrent comme les successeurs d’Obrint Pas, autre groupe ayant développé la culture catalane/valencienne autour du monde, ayant même joué en Suisse, pour ceux qui s’en souviennent.

En fait, je devrais vous laisser juger par vous-mêmes, avec le clip que voici.

https://www.youtube.com/watch?v=0l10OvFwEik

Cinq heures du matin, il est temps de trouver un taxi et de se traîner à l’aéroport d’Alicante. Malgré toute ma motivation, j’ai failli louper mon vol pour cause d’endormissement sur un siège et de déni total (et inconscient) du réveil que j’avais mis. Je n’ai toujours pas récupéré, d’ailleurs, mais je suis là, à tenter de vous faire découvrir de la musique inhabituelle dans notre pays, mais qui en vaut tellement la peine.

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Era una tarde de sábado calurosa, típica del clima mediterráneo, en la que, por fin, ponía los pies sobre el suelo de Alicante, directamente frente al Marearock, habiendo calculado mi timing para llegar en el momento en que empezaban las bandas que me interesaban, de las que hablaremos después. Pero primero, vamos a hacer un resumen de la undécima edición del festival. Todo funcionó… ¡ pués como un reloj suizo ! Tanto a nivel de los conciertos (todos a la hora planeada), como de la acogida, y del lugar en si mismo, ¡Bien hecho!

Pasamos a lo que os interesa, queridos lectores, ¡ La música ! Empezamos bien con el primer grupo que pude ver, Los Chikos del Maíz, banda de rap/hip-hop valenciana muy comprometida, que llega al escenario con nada menos que una bandera suiza ! Y bueno, sospechamos que no es una oda a nuestras montañas y nuestro queso, sino más bien una crítica : más de un político español debe tener una cuenta que duerma en alguno de nuestros bancos… Si tenéis ganas de investigar un poco sobre las letras de este banda, os lo aconsejo totalmente; son agresivas, pero llenas de sentido común. Letras que molestan, pero que te hacen pensar… Cabe señalar que la banda pasará por Suiza en su gira de despedida los 15, 16 y 17 de septiembre.

Después de un merecido descanso, vuelvo al asalto del photopit y… BOOM. Honestamente, no sabía qué esperar con Hamlet. Heavy metal, vale, pero nada que me hubiese impresionado cuando lo escuché. Madre mía, amigos… Un cantante sudando, corriendo y saltando de un lado al otro del escenario, jugando con los fotógrafos, que sube sobre la barrera y acaba empezando un circle pit desde el público, riffs que no dejan descanso para el oído… Me quedé flipando, estuve sacando fotos durante todo el bolo, aunque también me hubiera gustado dejar a mi cámara e irme a hacer headbang . La banda madrileña es un verdadero espectáculo, una burbuja de energía, que hubiéramos querido que no se parase nunca.

La tarde continua, y llega la cabeza de cartél : La Raíz, para los que vinieron mucha gente. A pesar de ser poco conocidos en nuestro pequeño país (bueno, es lo que me parece, mandadme una señal… ¡ me siento sola !), los valencianos originarios de Gandía, son EL fenómeno en España desde algunos años, y especialmente, con su tercer disco que salió este año, « Entre Poetas y Presos ». Once músicos en el escenario, entre los que podemos encontrar 4 fantásticos cantantes… Una banda de ska/reggae/rock como nos gustaría ver más en nuestras tierras. Sus canciones unen poesía y crítica social en una buenísima combinación de rap, reggae, y ritmos que dan ganas de mover el trasero, una mezcla perfecta.

Por fin, el último grupo, por el que había viajado. Son las 3:20 de la mañana y no veo tres en un burro, me estoy durmiendo en una silla… ¡ Y empiezan Aspencat ! Otra banda originaria del País Valencià, definitivamente un lugar muy productivo en cuanto a bandas comprometidas se refiere… Esta vez tocamos el reggae, mezclado con dubstep y con dancehall… ¿ Qué decir ? Son muy buenos. Son incluso considerados por algunos como los sucesores de Obrint Pas, otra banda que ha desarrollado la cultura catalana/valenciana alrededor del mundo, y que han tocado en Suiza, para aquellos que lo recuerden.

Son las 5 de la mañana, la hora de coger un taxi e irme hasta el aeropuerto de Alicante. A pesar de toda mi motivación, casi perdí mi vuelo por quedarme dormida en el aeropuerto, y no haber escuchado la alarma que había puesto. Todavía no he recuperado todas mis capacidades, pero aquí estoy, intentando haceros descubrir música inusual para Suiza, pero que merece mucho la pena.

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