Le duo de rock énervé londonien se retrouve en première partie de la tournée européenne des tout aussi énervés IDLES, que l’on retrouvera dans nos contrées pas moins de quatre fois en novembre ! L’occasion pour nous de découvrir John, la moitié de JOHN.


Vous êtes amis depuis l’université, qu’est-ce qui vous a décidé à commencer l’aventure JOHN ?
John : On se connaissait déjà vaguement vu que l’on gravitait dans le même cercle musical londonien. C’est assez surprenant que l’on ait dû attendre l’uni pour commencer à faire de la musique ensemble! Ça doit être la vie post-estudiantine qui nous a fait réaliser qu’il fallait qu’on fasse quelque chose de notre vie. Dieu sait où nous serions si l’on ne s’était pas sorti les pouces!

Vous dites qu’il vous a fallu un bon moment avant de jouer des ‘bons concerts’. Qu’entendez-vous par là ?
Il fallait simplement que l’on trouve des musiciens aussi ouverts d’esprit, spécialement dans une ville aussi tentaculaire que Londres. On doit sûrement suivre la trame assez traditionnelle des groupes que tu interviewe : on a joué avec des groupes très épars, puis on a trouvé notre niche et on a pu plaire à un public de plus en plus grand! Ça fait toujours plaisir de voir que nous avons trouvé notre réseau et que des gens cherchent toujours à enrichir leur cercle musical. En faire partie, c’est sûrement la chose la plus gratifiante lorsque tu fais de la musique.

Vous avez ouvert pour des groupes mythiques : Pulled Apart By Horses, Metz, et vous partez désormais en tournée avec IDLES.
C’est incroyable! On était fans de chacun de ces groupes bien avant que l’on ait décidé de faire de la musique ensemble, donc partager les planches avec ces gars c’est comme un rêve de gosse. Et les considérer comme des amis est encore plus réjouissant! Ils ont tous des façon d’approcher leur musique de manière unique, autant au niveau de l’écriture que de la réalisation. En live, tu remarques comment marche les mécaniques, et voir un groupe si bien huilé chaque soir te permet d’apprendre beaucoup sur comment aborder ton écriture et tes performances.

C’est difficile de sortir de cette bulle londonienne ?
Il faut toujours accorder de l’importance à ta ‘bulle’, tout autant que d’essayer d’en sortir. Nous avons eu la chance de pouvoir voyager assez rapidement dans notre carrière musicale, et on a chopé le virus. On se retrouve à rencontrer plein de gens merveilleux, et parfois même des amis pour la vie! On a récemment joué en France avec This Will Destroy Your Ears, et après avoir passé une semaine ensemble, on avait juste envie de déchirer nos billets de retour! Du coup, cette tournée d’un mois avec IDLES va probablement nous faire le même effet. On va visiter des endroits où nous n’avons jamais joué, notamment en Suisse. Il y a forcément beaucoup de dépenses et d’inconvénients à partir en tournée, mais la communauté musicale tend à être comme une grande famille et s’avère assez généreuse, tout comme la communauté londonienne va toujours accueillir à bras ouverts les musiciens venant d’ailleurs.

Est-ce important pour vous d’être considéré comme un groupe ‘live’ ?
On se préoccupe autant du live que du studio pour ne rien te cacher. Nous voulons que nos albums suintent ce côté live et authentique afin de capturer notre énergie aussi bien que possible sans la rendre stérile. Et l’on comprend bien qu’il faut jouer tout autant intensément lorsque l’on enregistre, même si tu as juste un micro et que tu n’as pas de lumières dans ta face et des visages transpirants dans un moshpit!

Vous êtes assez indépendants, vous avez même sorti votre album sous votre propre label.
On adore tous les aspects liés à une sortie d’album. Notre premier opus semblait être une bonne opportunité pour apprendre plein de trucs, de la création de l’artwork à découper les liens de téléchargement, on pouvait faire beaucoup de choses sans pour autant débourser beaucoup d’argent. Certes, il te faudra marcher jusqu’à la poste, qui se trouve souvent en haut d’une colline, pour poster tout ça, mais quand tu imagines comment ta musique voyage (on a des fans au Chili!), et en plus c’est super bon pour la santé. On ne regrette rien et on cherche toujours à progresser! Le prochain album est d’ailleurs en route!

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