© Dean Chalkley
© Dean Chalkley

Le troubadour Jake Bugg a fait patienter les fans depuis bientôt trois ans. Après s’être rapidement fait une réputation à grands coup de ballades sur son premier opus, ‘Shangri-La’ a démontré un côté plus électrique. ‘On My One’ sort le 17 juin, l’occasion pour nous de lui passer un petit coup de fil…

Ce troisième album est-il le résultat d’une émotion en particulier?
C’est plutôt le reflet de ce qui s’est passé ces dernières années. Qu’il s’agisse de mes expériences personnelles, ou de ce que j’ai pu remarquer chez d’autres personnes. Il y a néanmoins un sentiment de solitude qui est le fil rouge de cet album.

‘Love Hope And Misery’ est justement très posée et pleine d’émotions…
J’essaie que chaque morceau soit différent de l’autre. Il y a quelques ballades sur cet album, mais aussi des influences hip-hop : en fait tout à commencé d’un beat. Les gens sont étonnés de m’entendre rapper sur certains passages, mais en vérité je farfouille dans plusieurs influences plus qu’autre chose.

Ton son a énormément évolué entre tes deux albums. Est-ce que tu t’impose un challenge à chaque fois?
Je ne veux pas que mes albums sonnent pareil. Je ne m’impose aucun challenge, si ce n’est celui de composer des morceaux – et le plus dur c’est surtout que tout reste intéressant à mes oreilles!

La presse parle de ‘On My One’ en disant ‘ça passe ou ça casse’, tu la sens aussi comme ça?
Chaque album produit ‘passe ou casse’ ces temps. Si tu fais un mauvais cd, tu n’auras pas l’occasion d’en refaire un autre. L’industrie du disque est devenu extrêmement sélective désormais. C’est juste une histoire de pognon, n’est-ce pas?

Qu’est-ce qui a changé dans ta façon d’appréhender tes morceaux?
Beaucoup de choses ont changé depuis mes débuts à Nottingham. Je m’exprimais beaucoup plus sur moi-même, mes expériences, mais j’ai un environnement tout autre désormais. Mes premiers titres étaient très sombres et tristes, mais de manière générale, je suis moins concentré sur ma personne.

Tu te sens toujours connecté à tes premières chansons?
Lorsque je suis sur scène, j’aime jouer les titres que le public attend. Je ne suis plus le garçon de dix-sept ans qui chantait ‘Two Fingers’, et du coup je me sens moins proches de ces chansons-là.

Ta vision de l’industrie musicale a-t-elle aussi changé?
Je suis vachement plus cynique. Il y a toujours des sacrifices et du business en jeu, même si je ne me sens jamais grugé car je campe beaucoup sur mes positions. Récemment, je voulais faire une vidéo, et ils joulaient autre chose, donc j’ai mis mon poing sur la table. Je comprends néanmoins la valeur commerciale des choses, mais l’industrie oublie parfois la véritable nature d’une démarche artistique.

Tu te réjouis de jouer ce nouvel album cet été?
Absolument! Ça fait un moment que je n’ai pas eu de véritable tournée, donc ça va être marrant. Ça va me faire bizarre de retourner dans ces salles où j’ai joué il y a quelques années auparavant.

Comment as-tu appréhendé les concerts dans les plus grandes salles du monde?
Je n’ai jamais eu le trac en live. J’aime composer et jouer, et du coup le fun vient naturellement. Je pense que mon groupe et moi avons simplement gagné de l’expérience au fil du temps, ce qui nous permet de changer notre set selon les réactions du public.

Tu disais à l’époque ne pas aimer la saison des festivals, est-ce toujours le cas?
J’ai toujours aimé jouer dans des festivals, c’est juste que je n’aime pas y aller : il y a plein de groupes qui sentent mauvais et qui ont tous les mêmes fringues. Mais dans l’absolu, j’aime les festivals car j’y vais pour le public, pas pour moi.

Tes titres comme ‘Slumville Sunrise’ sont taillés pour les festivals, tu vas changer ton set en fonction d’où tu te produis?
Certains nouveaux morceaux sont bien adaptés aussi. ‘Slumville Sunrise’ et d’autres morceaux anciens ont leur place dans mon set, bien évidemment. Il faut juste caser un nouveau titre entre deux hits et tu as la recette gagnante!

Tu es toujours fan de folk dite ‘classique’?
Oui, bien que je creuse dans la nouvelle musique ces temps. Durant la création de ce nouvel album j’étais à fond dans la soul et plein d’autres styles musicaux. Je le faisais sûrement inconsciemment, et du coup cela m’a donné un bon panel de choses à expérimenter et m’inspirer lorsque je suis rentré en studio. [Rhys Buchanan]

www.jakebugg.com

 

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