21 ans après D Frosted, le plus grand groupe de hard rock suisse retente l’expérience du live acoustique. L’occasion de rencontrer trois de leurs membres.

Pourquoi avoir décidé de doter D Frosted d’un successeur, 21 ans après sa sortie ?
[Freddy Scherer, guitare :] Il s’agissait, pour les fans comme pour nous, de changer de couleur. On en discutait déjà avec Steve, avant qu’il se rende aux États-Unis. Nous avons préféré ensuite attendre que Nic soit bien intégré dans le groupe, qu’il soit accepté par les fans, pour nous prêter au jeu – on comptait trois albums avec lui au chant, histoire de revenir à un rythme normal.

Quel souvenir gardez-vous du premier D Frosted ? Est-ce qu’il est spécial au sein de votre discographie ?
[Marc Lynn, basse :] Certainement ! À l’époque, c’était un pas en avant, pour nous. Nous avons agrandi le cercle de nos fans avec cet album, en allant au-delà des amateurs de hard rock. On pensait faire une tournée acoustique de deux mois, qui se sont finalement transformés en deux ans. Aujourd’hui, quand on y repense, c’était beaucoup de fun et nous voulions réitérer l’expérience avec les nouveaux morceaux.

Est-ce qu’avec l’acoustique, vous destinez cet album aux parents de vos fans ?
[Hena Habegger, batterie :] Non, on le destine à tout le monde : de la secrétaire, à la femme de ménage, en passant par le fan de hard rock, … À tous ceux qu’il mettra de bonne humeur. Il ne faut pas le voir comme un album « pour les fans », il est fait pour être écouté partout : tu peux le mettre au boulot, dans la voiture, dans tes écouteurs.

Pour nous, c’est une redécouverte de nous-mêmes. D’un point de vue musical, c’est très intéressant. Et du point de vue du style, nous sommes toujours un groupe de rock, il ne faut pas s’attendre à un concentré de ballades acoustiques. Ça reste très rock.

Quel est le secret de Gotthard pour réunir, parmi ses fans, les ménagères et les bikers ?
Freddy: Personnellement, je vois deux étapes majeures qui nous ont ouvert à un large public : la première, c’est le premier D Frosted, justement, et le second, c’est la chanson ‘Heaven’.
Marc : Un élément, je pense, c’est de rester authentiques. Les gens sentent immédiatement lorsque ce qu’on leur propose est fake.

C’est difficile à se représenter comment vous êtes accueillis à l’étranger. Est-ce que les foules y sont différentes ?
Freddy : Quand tu regardes un match de football à la télé, tu ne fais pas de différences entre les publics italiens, allemands ou hollandais. Certains crient peut-être un peu plus forts, mais en définitive c’est du pareil au même. Ça vaut aussi pour le rock. Même le Japon, aujourd’hui, n’attire pas des foules très différentes des salles européennes – il y a dix, quinze ans, c’était une autre histoire.
Hena : En fait, peu importe où tu joues, les réactions dépendront uniquement de notre prestation sur scène. Si tu donnes un bon concert, les gens réagissent bien.

www.gotthard.com

FICHE CD
Defrosted 2
Sony Music
Note : 4/5

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