Deux ans après « Down our roads », voici que déboule le second EP (6 titres) du prodige Félix Rabin. Et ce qui marque d’entrée, c’est à quel point le son s’est « épaissi ». Là où le premier EP était relativement brut, celui-ci est beaucoup plus produit. On imagine que l’enregistrement à Los Angeles sous la houlette de Ross Hogarth (Van Halen, Roger Waters, Black Crowes, etc.) y est pour quelque chose… Concrètement, le premier morceau (« Walk ») attaque avec un riff de guitare « à la Scott Holiday », même si le son de Félix est très différent de celui du guitariste des Rival Sons. Ce riff est d’ailleurs la colonne vertébrale de ce titre qui ne contient pas de solo. « Moving on » embraye avec un côté plus pop, dans la veine des Lovebugs (la voix de Félix s’approche en effet de celle d’Adrian Sieber) : la guitare y est aérienne à la Knopfler et des cuivres apportent au morceau une chaleur particulière. Les cuivres sont toujours à l’honneur sur « Say (You won’t leave me) », mais là on bascule vers une sonorité de guitare plus vintage à la Jimi Hendrix, référence assumée de Félix depuis ses débuts. « Angels » poursuit avec ce même son de guitare, tout en mettant plus en avant la voix de Félix. Le délicat « Death » est le morceau où on peut le mieux apprécier simultanément tant la voix de Félix que son jeu de guitare, ici au croisement de Chris Rea, Mark Knopfler et David Gilmour (quel solo final !). Enfin, cet EP se clôt sur « Gone », avec le retour des cuivres et, ici aussi, un solo final qui permet de terminer cette galette en apothéose. Avec « Pogboy », Félix Rabin démontre qu’il a beaucoup plus à offrir que du blues rock. Grosse impression.

Note : 4/5

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