Journée presque estivale dans la capitale fribourgeoise pour accueillir le groupe Editors. Le soleil frappe encore fort quand le groupe entame son soundcheck en fin d’après-midi après quelques photos avec nous dans la salle à manger de Fri-Son. Arrivés de Zurich, où ils ont passé leur St-Valentin en compagnie de leurs fans suisse-allemands, les musiciens anglais sont en pleine tournée best of en soutien de ‘Black Gold‘, leur première compilation après 15 ans de carrière.

La salle se remplit rapidement. Il resterait à peine une trentaine de place à l’ouverture des portes. La première partie est confiée à Junodef, un trio de musiciennes venu de Suède que je connais pas du tout. Sur leur site, elles indiquent faire de la musique post rock inspirée notamment par Chelsea Wolfe et Warpaint. Moi, rien que cela, cela me donne très envie de les découvrir. Après quelques morceaux, je suis assez d’accord avec leur description. Un peu d’électronique, mais cela reste, basse, batterie et guitare avant tout. C’est plutôt agréable sans être révolutionnaire non plus. En tous les cas, elles ont l’air de bien s’éclater et elles se sont montrées très sympas à l’issue de leur concert, posant spontanément avec le dernier Daily Rock dans les mains.

Il est presque impossible de se déplacer dans Fri-Son, signe que cela va commencer et que ces trente dernières places ont probablement dû être vendues à plusieurs reprises. Les 5 musiciens arrivent ensemble sur scène et attaquent directement le premier titre ‘An End Has A Start‘, suivi par deux autres vieux titres ‘Bullets’ et ‘Bones’. C’est l’avantage de la tournée best of qui ne doit pas faire la promotion d’un album en particulier. Si le groupe a pris un virage électronique, là il n’en est en rien, au contraire même puisque Tom Smith et Elliot Williams ajoutent leurs guitares à celle de Justin Lockey. Le piano sur scène, cela sera pour plus tard. Etonnamment c’est une chanson récente, ‘Magazine’ qui sera la première à être acclamée. Tom Smith lâche quelques mots « Merci Frayebourg ! avant de s’asseoir au piano pour « Upside Down ». Si le premier morceau electro du soir ‘Magazine‘ était vraiment bon, en revanche le deuxième, ‘Frankenstein’ était vraiment insipide tellement il lorgnait vers le disco. J’avais l’impression que cela allait glisser vers « Relax » de Frankie Goes To Hollywood, mais surprise la fin du morceau était bien meilleure que le début.

Au milieu du set quoi de mieux que le tube du groupe, « Papillon » bien évidemment. C’est toujours un superbe moment de les voir jouer ce morceau dans un club sold out. Le public répond bien, mais pour ma part, il m’a semblé que cette version était un peu différente de celle que j’ai l’habitude d’entendre. Difficile à expliquer. Le set a continué avec encore une dizaine de morceau, la plupart des premiers albums, dont un ‘Weight Of The World‘ en version acoustique, avec Tom seul sur scène s’accompagnant d’une guitare acoustique. Les deux derniers albums ont notamment été bien mis à l’écart, mais je crois que personne ne va s’en plaindre ce soir car la salle est remplie de connaisseurs. Des fans attendaient déjà devant la porte en plein milieu d’après-midi et on entend parler toutes les langues dans la salle. 20 titres de joués, c’est l’heure du break.

Le rappel sera lui aussi l’occasion d’une remontée dans le temps entre 2005 et 2009, avec « Distance », ‘The Racing Rats’, ‘Munich‘ et ‘Smokers Outside The Hospital Doors’. Trop content d’avoir entendu ‘Munich’, qui est la chanson par laquelle j’avais découvert ce groupe. Quand le groupe vient saluer la foule, je ne crois pas être le seul à être complètement satisfait de ma soirée.

Merci à Claire (PIAS), GoodNews Productions, Julia (Fri-Son) et au staff des Editors pour cette date mémorable.