Dilly Dally, c’est l’équivalent anglais de traînasser, lambiner, tergiverser… Bref perdre son temps dans l’espoir d’en gagner. Et c’est tout l’inverse que fait le quatuor canadien, qui nous envoie toujours une sauce grunge dans la gueule avec une voix acérée comme des lames de rasoir et des paroles aussi innocente que violente. On se réjouissait de voir ce groupe grandir à la sortie de leur premier album ‘Sore’ qui nous donnait constamment envie de dodeliner de la tête. Plus de trois ans plus tard, nous voici avec ‘Heaven‘ dans les oreilles, un paradis qui ne plairait pas à tout le monde. Certes, la chanteuse Katie Monks a décidé de partir sur une vision plus optimiste de la vie, plutôt que de s’auto-flageller et de se confronter quotidiennement à des problèmes relationnels et personnels. Des guitares fuzz à souhait rondement menées par Liz Ball qui amènent ce côté tortueux et pourtant rempli d’espoir, comme ces adultes qui n’ont jamais pu se séparer de leur première guitare achetée au rabais dans le magasin d’instruments de musique du coin. Les désespoirs de ‘Sober‘ (‘quand je suis sobre, mon âme vient gratter à ma porte’) se mélangent avec l’optimisme de ‘Believe‘, les questions de ‘Bad Biology‘ nous font questionner notre identité sexuelle… Il y a de quoi explorer les recoins des problèmes de la génération Y. Bien que l’on regrette les titres catchy qui les a fait connaître, ‘Heaven‘ est plus intimiste, plus nuancé peut-être, et reflète une lueur que le groupe semblait avoir perdu à la fin d’une première tournée épuisante qui aurait pu les achever.

www.dillydallyband.com

Note : 3,5/5

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