‘Houses Of The Holy’ sort en 1973. Led Zeppelin, maître du monde après un quatrième album contenant le titre bien trop vanté des papas, ‘Stairway to Heaven’ (évidemment), doit montrer une nouvelle fois pour ce cinquième opus sa capacité à surprendre et à offrir une œuvre incroyablement inspirée, pouvant faire la bande-son de rêves les plus fous. Ce goût pour le surnaturel et pour l’imaginaire ressort si bien lorsque l’on en voit la pochette ! Cette tribu d’enfants sauvages venant tout droit d’un film de Jodorowsky expriment clairement l’ascension vers un univers unique. Cette photographie, réalisée par le studio Hipgnosis (ayant également travaillé pour Pink Floyd), est réalisée sur la Giant’s Causeway en Irlande. Les deux enfants (qui ont été démultipliés) proviennent d’un casting et les couleurs surréalistes sont là grâce à quelques imprévus d’impression.

‘The Song Remains The Same’ défile comme un tapis rouge pour ouvrir l’album, alternant passages rapides et lents dans une ambiance d’aventure et d’introspection. Les guitares sont flamboyantes et l’on découvre un Robert Plant avec un chant plus aigu et des paroles plus narratives et réfléchies. On entre dans une musique progressive et beaucoup moins traditionnelle que dans les précédents albums. ‘The Rain Song’ est du génie acoustique. C’est un hymne atmosphérique sortant de toute classification musicale. C’est une chanson qui nous prends simplement dans ses bras, que ce soit dans un état de tristesse ou de joie, qu’on devrait remercier à chaque écoute. ‘Over The Hills And Far Away’ fait une continuité parfaite avec la chanson précédente, toujours acoustique et reste charmante avec son petit côté ‘déjeuner sur l’herbe’ puis progresse vers une partie électrique très groovy. ‘The Crunge’ est souvent considérée comme la bête noire de l’album. Mais en prenant compte de l’année de sa sortie, et bien il faut dire qu’elle fait plutôt preuve d’audace. Là où beaucoup voient une parodie de James Brown, il faut surtout voir une chanson trop en avance pour un album de 1973. ‘Dancing Days’ fait dans l’expérimentation avec des accords pas particulièrement harmoniques mais tient la route grâce à une section rythmique en béton. Attention, elle est susceptible de laisser un goût amer à la première écoute. ‘D’Yer Mak’er’, dit, l’aspirateur à femmes. 90% des gens adorant cette chanson viennent de Vénus. ‘No Quarter’ fait partie de ce genre de chanson que des artistes accomplis aimeraient dire avoir écrite. On est pas loin d’un rock progressif avec cette virtuosité au piano et ce riff de guitare sortant tout droit des Tartares. C’est une mythologie que raconte cette chanson jusqu’à son climax, un des meilleurs solo de Jimmy Page. C’est avec ‘The Ocean’ que nous finissons notre voyage. Une guitare plus catchy grâce à des riffs formant toute la structure de la chanson, elle se montre comme plus accessible est moins ambitieuse mais reste toujours aussi géniale à écouter. Un voyage dans la virtuosité de Robert Plant, Jimmy Page, John Bonham et John Paul Jones. A la fois innovant et classique, cet album est le compagnon parfait pour escapades les plus folles. [Mathis Laucella]

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