Danko Jones, le trio canadien aux paroles sulfureuses sans sous-entendus et aux riffs directs et tranchants, est de retour avec un nouvel album, ‘Wild Cat’, le 3 mars. Plus de vingt ans de carrière, dont les débuts garage punk gardent leur trace même dans les derniers albums du combo qui s’est depuis tourné vers le hard rock ! Un instant à parler avec Danko et on se retrouve contaminé par son enthousiasme. Entretien avec un frontman haut en couleurs et passionné pour parler non seulement de ce nouvel album mais également de souvenirs de concert, de coups de gueule, de sexe et de rock n’roll !

Votre nouvel album ‘Wild Cat’ sort bientôt. A quoi les fans peuvent-ils s’attendre ?
Juste un concentré de onze titres rock n’roll de plus qu’on a trouvé assez bons pour être enregistrés ! (rires)

On remarque quelques riffs blues à la Thin Lizzy sur ‘You are my Women’, non ?
Tout à fait ! Au départ, on avait ce riff ‘Lizzy-esque’ donc on a décidé de continuer dans cette voie, de faire sonner le tout à leur façon, mais sans les copier. C’est davantage une ode à Thin Lizzy qu’une copie conforme. C’est un groupe que j’adore et auquel nous sommes souvent comparés, même si nous n’avons jamais sonné comme eux auparavant !

Tu écris énormément de paroles à propos de femmes et de sexe…
C’est juste que je ne vois pas quel autre sujet irait avec notre musique. Le mot ‘rock’n roll’ est surtout un ancien terme pour décrire l’acte sexuel, et même si plus personne ne l’utilise, c’est de là que vient ce mot ! On ne fait que perpétuer la tradition. Comme on me pose beaucoup cette question, je retourne à la question aux journalistes : quel autre thème devrions-nous aborder ? Des sujets politiques ou sociaux ne correspondraient pas à notre son ou à nos riffs. Si on s’attache à un sujet politique, la musique devient datée alors que nous la voulons intemporelle.

Un autre sujet qui revient beaucoup est la vengeance. Tu as cette ‘philosophie’ qui dit ‘si quelqu’un te met un pain, mets-lui en deux’ …
Je ne pense pas que la vengeance dans le sens de ‘revanche’ soit un sujet négatif. C’est un sentiment que tout le monde ressent : on a tous voulu se venger de quelqu’un ou quelque chose. Spécialement dans les relations, les gens sont blessés ou quittés. Une revanche peut même avoir un effet stimulant : quelle meilleure revanche que le succès ? ça aussi, c’est intemporel !

Pour toi, quels sont les meilleurs ingrédients pour faire un bon album ?

De bons riffs enregistrés live, ça ne demande pas beaucoup. Le rock’n roll est une musique simple !

Est-ce que la façon dont réagit le public a un effet sur votre façon de jouer ?
Oui absolument ! ça va dans les deux sens : si le public est présent et actif, il y a un échange et le show est meilleur. Nous avons joué un show dans le Wisconsin et les seules personnes qui se sont pointées sont vingt potes de Chicago qui ont fait quatre heures de route, cela reste un de mes shows favoris. Le public peut sublimer un show mais il peut également le briser.

Si tu pouvais changer quelque chose dans le rock, ce serait quoi ?
Je changerais cette idée que les gens se font du rock. Trop de monde pense que le rock, c’est porter les fringues qu’il faut, avoir le bon look et la bonne coiffure ou un certain de mode de vie. Pour moi c’est des conneries. Le rock, pour moi, c’est la liberté et la bande originale de la liberté. C’est ce que le proto punk voulait : rappeler au rock’n roll ce qu’il est censé être ! A un moment, c’est devenu si lisse, uniformisé et vide, le punk a du débarquer pour donner un gros coup de pied dans le tas. On revient malheureusement à cette façon de penser de nos jours. Si tu n’as pas le bon look où ne dit pas les bonnes choses, alors tu n’es pas vrai. C’est tout faux ! La musique d’abord !

www.dankojones.com

 

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