Quelques jours avant la sortie de ‘Wake Up Sunshine’, All Time Low s’amusait avec des chèvres dans le Maryland. C’est bourré d’une énergie brute et positive que le groupe se lance à l’aventure.

Comment se passe le confinement ? J’ai vu que vous vous amusiez bien avec les chèvres !

Le Maryland a déclaré le confinement il y a quelques jours. Mais on va bien ! Et comment ne pas aimer les chèvres ?!

Wake Up, Sunshine’ est sorti le 3 avril. Vu la situation, vous avez prévu quelque chose de spécial pour fêter la sortie ?

Oui ! On va pas pouvoir faire tout ce qu’on a prévu donc c’est assez inhabituel et un peu compliqué. Mais on a préparé quelques trucs sympas. On va faire un live, on va écouter l’album avec les fans, faire la fête et s’amuser ! Ça va être cool malgré la situation. On a l’habitude de sortir, faire des dédicaces, mais là on ne peut rien faire de tout ça. Donc on s’adapte et on trouve de nouvelles idées !

Parlons plus précisément de l’album. Comment s’est passé l’écriture ?

C’était génial. On a commencé dans un studio à Nashville en janvier de l’année passée. On a écrit des démos pour voir un peu ce que ça donnait, puis sorti quelques chansons qui formaient une idée d’album. Ensuite, on a loué une maison dans le désert en Californie pendant l’été. On a installé un studio et on a fait de la musique de manière très organique. La plupart du processus était assez proche de la manière dont on travaillait au tout début du groupe. Écrire ensemble, dans une pièce et les enregistrer tout de suite après. Je crois qu’on s’est imprégnés de cette énergie assez cool.

J’ai lu que vous avez plein d’histoires sur la naissance de certains morceaux, quel est votre meilleur souvenir ?

Tout s’est fait de manière tellement naturelle que on n’avait même pas l’impression qu’on faisait un album avant qu’il soit fini. On s’est beaucoup inspirés les uns des autres et je crois que ça s’entend. On s’est laissés aller pour faire ce qu’on sait faire de mieux. Sans prise de tête, on était dans cette maison, un bossait sur une partie de guitare ou de basse pendant qu’un autre était dans la piscine et puis on montrait ce qu’on avait composé. C’était vraiment une énergie positive qui se ressent dans l’album.

Vous composez seulement avec l’instrument dont vous jouez généralement dans le groupe ou ça vous arrive d’échanger les rôles ?

C’est une bonne question ! Parfois je prends une basse ou Zack prend une guitare parce qu’on a un rythme en tête. C’est cool de pouvoir jongler entre les instruments parce que ça nous ouvre à différentes approches créatives. Je peux sortir quelque chose à la basse à laquelle Zack aurait pas pensé et vice-versa. Pareil pour la batterie. Personne en dehors de Ryan ne joue vraiment de la batterie mais on arrive à l’imaginer donc on l’écrit comme on peut. C’était vraiment un effort de groupe !

Vous vouliez que ‘Wake Up, Sunshine’ soit plus lumineux, estival comparé à ‘Last Young Renegade’. J’ai l’impression que vous reveniez à quelque chose de plus basique.

Oui, c’est clair. Je ne crois pas que ça sonne comme si on avait voulu revenir au tout début, mais on revient à l’idée basique de nous quatre en train de jouer. Avec ‘Last Young Renegade’, c’était expérimental et on essayait plein de trucs. C’est pour ça que le son est allé dans une certaine direction. Là, je crois on a pris tout ce qu’on a appris de ça et on l’a appliqué à la base, à ce qu’on sait faire le mieux.

Monsters’ est votre première collaboration avec un rappeur, Blackbear. Vous trouvez que ce genre de collaborations manque dans le paysage musical ?

Je dirais que en tant que groupe, oui. Mais en général, je crois qu’il y a plein de musique qui brouille les frontières des genres. On voit de plus en plus d’artistes alternatifs qui incorporent des éléments de rap ou de hip-hop et des rappeurs qui incorporent du rock ou du punk à leur musique. Et ça ça ouvre les portes pour des collaborations encore plus originales.

Comment ça s’est passé ?

On avait déjà écrit la chanson, elle était presque finie. On avait déjà le deuxième couplet et dans cette première version, ça sonnait comme un titre de All Time Low. Et puis on a eu l’idée d’inviter Blackbear sur la chanson ; il l’a écoutée, a sorti le couplet et le pont et tout est parti de là.

Certaines chansons sont nées à un moment que vous avez appelé une ‘dépression saisonnière’ et on dirait que la musique vous a beaucoup aidé. L’album sort maintenant dans une période où les gens peuvent être sujets à une sorte de ‘dépression passagère’ à cause de la situation. Quel message donneriez-vous à ces personnes ?

J’espère que cet album pourra être une lumière dans ces moments difficiles et sombres. Ça m’a aidé à comprendre ce que je traversais. Et j’espère qu’une partie de l’énergie qu’il y a dans cet album pourra aider d’autres personnes.

Si vous deviez finir cette interview avec une phrase d’un titre de ‘Wake Up, Sunshine’, ce serait quoi ?

Ouh ! C’est dur, il y a plein de phrases sympas… Mais je vais partir sur “Wake up sunshine, somebody loves you for yourself”.

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